Série sur les bonnes pratiques relatives à l’évaluation du risque et à la lutte contre la fraude dans l’assurance. Leçons tirées des 150 implémentations chez des assureurs IARD partout dans le monde.
La digitalisation est une priorité essentielle pour les compagnies d’assurance. La technologie modifie rapidement le paysage de l’assurance. L’intelligence artificielle fait partie des expressions à la mode. Bien que l’IA soit considérée comme très prometteuse, seuls 37 % des assureurs déclarent se pencher actuellement sur l’IA. 68 % de ces assureurs font appel à l’IA pour améliorer leur service client, 52 % l’exploitent pour réduire leurs coûts et 50 % l’utilisent pour la détection de la fraude de manière automatique, de même que le traitement de bout en bout (STP) pour les sinistres et la souscription.
Lorsque l’on aborde la perspective informatique de la mise en œuvre d’une solution destinée à automatiser l’évaluation des risques ou détecter la fraude, les compagnies doivent prendre en compte ce qui suit :
- L’adaptabilité
- L’extensibilité
- La durabilité
- L’intégration à différentes technologies et plateformes
- La durée de mise en œuvre
- L’expertise requise
- La solution est-elle à l’épreuve du temps ?
Tous ces éléments doivent être réunis pour qu’un projet soit une réussite.
Un projet technologique ne s’achève pas par la réussite de sa mise en œuvre. Le produit peut faire un bon travail en relevant les défis auxquels vous êtes confrontés aujourd’hui, mais qu’en est-il de l’année d’après et des années suivantes ? Alors que le monde évolue autour de vous, le produit doit également suivre cette évolution. Cela vaut tout particulièrement pour la fraude à l’assurance. De nouveaux mécanismes de fraude se développent rapidement, ce qui fait que les assureurs éprouvent des difficultés à garder une longueur d’avance sur la fraude. Pensez au lancement de nouveaux produits d’assurance, aux innovations en termes de produit, aux développements du marché, aux modifications de processus (traitement de bout en bout, STP), à l’évolution des exigences réglementaire ou plus simplement encore à l’amélioration des connaissances. Tout cela peut avoir une incidence sur les résultats de votre mise en œuvre.
Ces défis exigent de s’engager sur la voie de l’amélioration continue pour garder un temps d’avance dans une époque dynamique et assurer l’avenir, en garantissant que votre solution est dans un état optimal à tout moment.
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L’exemple d’Anadolu Sigorta
Anadolu Sigorta fait partie d’İsbank, l’une des plus grandes banques privées turques avec près de 1 360 succursales. Anadolu Sigorta est le numéro un de l’assurance tous risques (casco) en Turquie, avec 14 % de parts de marché. Anadolu Sigorta a une vision claire lorsqu’il s’agit de projets informatiques. Grâce à cela, ils sont parvenus à réaliser leur projet d’analyse de la fraude dans les délais et le budget impartis, avec les résultats escomptés, à savoir une contribution à leur transformation numérique et l’amélioration de leur service client.
Selon Erdem Karabostan, responsable du service en charge de la transformation et des projets chez Anadolu Sigorta, l’intégration d’une solution d’analyse des cas de fraude revêt la plus haute importance car tous les processus comme la gestion des sinistres, l’administration des polices, la gestion service client, le juridique et la comptabilité sont interconnectés.
Erdem Karabostan explique : « la transformation digitale est un processus global. La détection de la fraude est un processus très spécifique qui peut être traité dans le cadre de la transformation digitale car il concerne principalement les données. Étant donné que ce sont essentiellement les données qui sont concernées, les possibilités futures de faire appel à l’IA dans ce domaine sont nombreuses. Quant aux opportunités issues du phénomène du big data, le futur réside peut-être dans l’Internet des objets. Il s’agit donc d’un bon investissement. »
Le projet a été achevé en à peine 6 mois, du lancement du projet jusqu’à la mise en service de la solution. Au cours de la première année, l’entreprise a économisé plusieurs millions de dollars et réalisé un retour sur investissement conséquent de 210 %.
Regardez le vlog sur l’Approche informatique par Erdem Karabostan.
Exposé de la situation
Aucune compagnie d’assurance n’est à l’abri de la fraude. Le secteur a beau se sentir bien préparé, les fraudeurs sont intelligents et cherchent toujours le point faible. Les fraudeurs font tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir de l’argent des assureurs, sans compter qu’ils trouvent également des moyens pour éviter de se faire prendre. Ces fraudeurs méprisent totalement les assureurs et personne n’est donc à l’abri. En moyenne, 10 % des pertes subies sont liées à la fraude. La fraude est également un problème croissant, qui contribue pour 10 à 15 pour cent du coût total des sinistres. D’après la Coalition contre la fraude à l’assurance, le coût total de la fraude à l’assurance IARD représente plus de 80 milliards de dollars par an rien qu’aux États-Unis. Cela signifie que la fraude à l’assurance coûte à une famille américaine moyenne entre 400 et 700 dollars par an sous la forme d’une augmentation des primes.
En luttant de manière active contre la fraude, nous pouvons améliorer simultanément ces ratios et l’expérience client. Il est temps de faire passer nos efforts de lutte contre la fraude à la vitesse supérieure.
Une bonne nouvelle cependant : la lutte contre la fraude est à présent prise beaucoup plus au sérieux. La fraude affecte l’ensemble du secteur et lutter contre elle porte ses fruits. Les assureurs américains affirment que la fraude a augmenté de plus de 60 % au cours de ces trois dernières années. Dans le même temps, le total des économies liées à des cas de fraude avérée a dépassé les 116 millions de dollars. Les assureurs constatent une augmentation des cas frauduleux et ils sont aujourd’hui d’avis que la sensibilisation et la coopération entre les services sont essentiels pour mettre un terme à ce problème coûteux. Le secteur de l’assurance s’efforce d’améliorer la détection et la prévention de la fraude. Il s’agit assurément d’un sujet à l’ordre du jour qui n’est pas sous-estimé. Tout commence ici par la sensibilisation.